Lors de la mise en action de notre projet, nous avons effectué des visites dans trois orphelinats Ivoiriens : deux structures publiques, notamment l’Orphelinat National de garçons de Bingerville et l'Orphelinat National de filles de Grand-Bassam ainsi qu'une structure privée, le Centre l’Espoir qui a la particularité de ne recueillir que des sidéens orphelins.
Nous nous sommes en effet intéressées à ce dernier type d’orphelinat car de nos jours, l’une des causes premières associées à l’origine de l’orphelinat est l’épidémie du VIH/SIDA. Ce sujet reste toujours d’actualité et les chiffres ne cessent d’augmenter. À l’échelle mondiale, le nombre d’orphelins du sida est passé de 11,5 millions en 2001 à 15 millions en 2012.
1. Les conditions de vie
2. L'éducation
3. Le financement
4. Des conditions d'entrée à l'orphelinat
5. La santé
Au niveau de la santé, les orphelinats disposent d'une infirmerie et d'infirmiers qualifiés présents sur les lieux au quotidien et à toute heure. Cependant, les cas les plus graves sont transférés à l'hôpital national le plus proche, ou vers une institution spécifique selon la pathologie.
L'orphelinat des sidéens possède une organisation du système de santé totalement différente. En effet, la santé étant son souci premier, il dispose d'un hôpital très bien équipé ainsi qu'un personnel constamment sollicité (notamment pour la prise des médicaments de chaque pensionnaire)
Orphelinat national de garçons de Bingerville
Orphelinat national de filles de Grand-Bassam
Centre l'Espoir
Grâce à ces nombreuses visites, nous avons pu remarquer que le fonctionnement des deux orphelinats nationaux était similaire; cependant, l'orphelinat privée se distingue sur certains niveaux.
1. Les conditions de vie
L'orphelinat met en place une structure de protection des orphelins en veillant à respecter avant tout les droits des enfants.
Les orphelins bénéficient de conditions de vie et de ressources raisonnables afin de subvenir à leurs besoins primaires.
Les deux orphelinats publiques ont la capacité d'accueillir 200 pensionnaires grâce à leurs deux grands dortoirs, contre un effectif de 30 pensionnaires seulement dans l'orphelinat privé. Pour une bonne organisation, des horaires de réveil et de coucher, ainsi que de déjeuner, de diner et de jeux sont établis et doivent être respectés.
Offrir une éducation aux orphelins est primordial. L'école possède un rôle bénéfique dans l'intégration des orphelins dans la société : elle améliore leur vie de façon significative en leur inculquant des connaissances et des compétences utiles pour leur vie quotidienne.
Dans le cas de nos deux orphelinats publiques, le ministère de l'éducation national leur fournit le matériel pédagogique nécessaire ainsi que des enseignants qui exercent au sein même de l'orphelinat. Avant de classer les enfants par niveaux, le personnel effectue une observation générale de tous les pensionnaires, axée sur les difficultés à la lecture et à l'écriture. Dans ces cas là, une cellule spécialisée est mise en place afin de résoudre ces problèmes.
Quant aux orphelins du Centre l'Espoir, ils sont inscrits dans une école publique située à proximité de l'orphelinat. Dans des classes d'environs 25 élèves, ces enfants suivent un cycle scolaire primaire avec une moyenne de 8 heures de cours par jour.
Pour finir ils disposent, selon le calendrier de l'éducation national, de vacances durant lesquelles ils sont ramenés dans leurs familles d'accueil.
3. Le financement
Le fonctionnement des orphelinats diffère souvent au niveau du budget et de la provenance des ressources.
Les orphelinats nationaux, c'est-à-dire celui de filles de Grand-Bassam et celui de garçons de Bingerville, sont des structures publiques. En effet, elles sont principalement financées par l'Etat de Côte d'Ivoire qui leur fournit du personnel et le matériel nécessaire. Les dons y contribuent également, mais ne représentent qu'une petite partie des ressources.
Au contraire de ces derniers, le Centre L'Espoir est un orphelinat privé. La propriétaire des lieux a mis en place ce projet en puisant dans ses propres ressources, mais également avec la contribution d'âmes généreuses tels que des particuliers mais surtout grâce à des dons financiers ou matériaux effectués principalement par des associations et des ONG.
4. Des conditions d'entrée à l'orphelinat
Des conditions d'acceptations sont imposées à chaque enfant avant son intégration au sein de l'orphelinat. Les établissements que nous avons visité présentent des conditions similaires, à la seule différence que le Centre Espoir, n'accepte que les personnes atteintes du VIH/SIDA.
Âgé de 6 à 14 ans, l'enfant doit être orphelin d'un ou de ses deux parents, ou alors être victime d'un quelconque problème social. Son placement se fait par un membre de la famille avec la demande d'un dossier qui sera étudié au niveau du bureau de la protection sociale de l'enfant. Chaque dossier est soumis à une enquête sociale permettant de vérifier les informations données et d'étudier la situation financière des membres de la famille afin de voir si, réellement, ils ne peuvent pas le prendre en charge eux-même.
5. La santé
Au niveau de la santé, les orphelinats disposent d'une infirmerie et d'infirmiers qualifiés présents sur les lieux au quotidien et à toute heure. Cependant, les cas les plus graves sont transférés à l'hôpital national le plus proche, ou vers une institution spécifique selon la pathologie.
L'orphelinat des sidéens possède une organisation du système de santé totalement différente. En effet, la santé étant son souci premier, il dispose d'un hôpital très bien équipé ainsi qu'un personnel constamment sollicité (notamment pour la prise des médicaments de chaque pensionnaire)