Dans l’orphelinat, les enfants ne sont pas socialisés de la même manière qu’au sein d’une famille traditionnelle. Les éducateurs jouent un rôle important dans le processus de socialisation des enfants. En effet, ces derniers font office de père ou de mère pour ces enfants abandonnés : ils vivent avec eux et nouent des liens qui leur permettent de remplacer ce qui aurait pu être créé au sein d'une famille conventionnelle.
La socialisation est un processus complexe qui influence les goûts et les comportements. Au cours de la socialisation primaire, l'enfant intériorise les valeurs et les normes essentielles de son groupe de pairs (les autres pensionnaires), celles qui forgeront largement son identité.
Les médias participent également dans la socialisation de l’enfant et peuvent l'influencer de façon positive comme négative. Pour éviter tout problème et dans un souci de préserver les enfants, l’accès à internet et à la télévision est limité dans les trois orphelinats.
Les orphelins peuvent regarder la télévision et ont accès aux ordinateurs juste en fin de semaine, le samedi ou le dimanche matin, sous la surveillance des éducateurs. Les téléphones portables sont strictement interdits aux enfants.
L’enfant, retrouvé seul dans un monde d’adultes est très souvent victime de violations graves de ses droits. C’est pourquoi l’objectif principal des orphelinats est de veiller à ce qu’ils soient bien encadrés et respectés. Ils doivent bénéficier d’un accès à l’alimentation, au logement, à l’éducation et à la santé.
L'arrivée des orphelins dans ce nouvel endroit peut-être difficile et peut occasionner des problèmes d'adaptation; cette complication est très fréquente. Afin de les mettre en confiance, les éducateurs entourent les nouveaux venus et leur font faire la connaissance du personnel, des pensionnaires mais aussi des lieux. Une cellule psychologique est mise en place afin de les aider à s'exprimer et à s'adapter au sein de l'orphelinat.
« Mes parents sont morts du VIH sida lorsque j’avais 6 ans ans. Apres avoir passé quelques nuits dans les bidonvilles d’Abidjan j’ai eu la chance d’être recueilli par Madame Lotti, une femme au grand cœur qui a su s’occuper de moi. A mon arrivée j’étais très souffrante, je croyais que j’allais mourir, mais l’équipe médicale a réussi à me prendre en charge et faire en sorte que j’aille mieux. Je remercie du fond de mon cœur Mme Lotti que je considère comme une mère . »
Dans leur nouveaux lieux de vie, les enfants sont soumis à une nouvelle socialisation différenciée selon le sexe et le milieu social.
« Je suis orpheline depuis ma naissance car ma maman est décédée en me mettant au monde et mon papa est mort 1 an après à la suite d’un accident. Ma tante n’ayant pas les moyens de m’héberger, me plaça à l’orphelinat de filles de grand Bassam où j’ai rencontré de nombreuses difficultés d’adaptation. A mes débuts, j’étais dans mon coin et je ne voulais parler à personne. Mais au fil du temps je me suis adaptée et je me suis faite des copines. Je voulais simplement dire merci au personnel pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. »
Amina, 10 ans, pensionnaire de l'Orphelinat de filles de Grand-Bassam
Dans leur nouveau lieux de vie, les enfants sont soumis a une nouvelle socialisation différenciée selon le sexe et le milieu social.
L'arrivée des orphelins dans ce nouvel endroit peut-être difficile et peut occasionner des problèmes d'adaptation; cette complication est très fréquente. Afin de les mettre en confiance, les éducateurs entourent les nouveaux venus et leur font faire la connaissance du personnel, des pensionnaires mais aussi des lieux. Une cellule psychologique est mise en place afin de les aider à s'exprimer et à s'adapter au sein de l'orphelinat.
Cédric, 18 ans, pensionnaire de l'Orphelinat de garçons de Bingerville
« Mes parents sont morts du VIH sida lorsque j’avais 6 ans ans. Apres avoir passé quelques nuits dans les bidonvilles d’Abidjan j’ai eu la chance d’être recueilli par Madame Lotti, une femme au grand cœur qui a su s’occuper de moi. A mon arrivée j’étais très souffrante, je croyais que j’allais mourir, mais l’équipe médicale a réussi à me prendre en charge et faire en sorte que j’aille mieux. Je remercie du fond de mon cœur Mme Lotti que je considère comme une mère . »
Dans leur nouveaux lieux de vie, les enfants sont soumis à une nouvelle socialisation différenciée selon le sexe et le milieu social.
Désiré, 8 ans, pensionnaire du Centre l'Espoir
« Je suis orpheline depuis ma naissance car ma maman est décédée en me mettant au monde et mon papa est mort 1 an après à la suite d’un accident. Ma tante n’ayant pas les moyens de m’héberger, me plaça à l’orphelinat de filles de grand Bassam où j’ai rencontré de nombreuses difficultés d’adaptation. A mes débuts, j’étais dans mon coin et je ne voulais parler à personne. Mais au fil du temps je me suis adaptée et je me suis faite des copines. Je voulais simplement dire merci au personnel pour tout ce qu’ils ont fait pour moi. »
Amina, 10 ans, pensionnaire de l'Orphelinat de filles de Grand-Bassam
Dans leur nouveau lieux de vie, les enfants sont soumis a une nouvelle socialisation différenciée selon le sexe et le milieu social.
Socialisation selon le milieu d’origine
La socialisation des enfants au sein de l’orphelinat se rapproche davantage de celle effectuée dans les milieux défavorisés. En effet les conditions de vie sont approximativement similaires, les enfants ne disposent que du minimum nécessaire à leurs besoins; ainsi les normes et les valeurs transmises sont les mêmes que celles d’un enfant issu d’un milieu pauvre.
Socialisation selon le sexe
La décision de diviser les filles des garçons dans les orphelinats a en réalité été prise afin d’éviter que ces situations ne se répètent dans le temps avec la formation de couples au sein même de l'orphelinat et la naissance d'enfants dans ce même contexte.
L’orphelinat a mis à disposition une grande diversité d’activités extra-scolaires permettant aux enfants d’extérioriser leur ressenti ou alors de les préparer à un éventuel futur métier. Mais cette séparation par genre a entrainé une socialisation dite différentielle. Les activités pratiquées diffèrent selon le sexe de l’enfant : les filles font de la danse, de la couture, du dessin et de la cuisine tandis que les garçons se livrent à différents sports tels que le handball ou le rugby et s'adonnent au bricolage et à l’élevage. Ces activités les préparent d’une certaine façon à leur avenir en les orientant d’avance vers certains types de métiers.
Au sein des orphelinats classiques étudiés, les enfants sont déposés pour la majorité par un membre de leur famille; ainsi l’orphelinat conserve toujours un lien avec la famille de ce dernier. Cependant, l'orphelinat des sidéens recueille généralement des enfants abandonnés, retrouvés dans la rue; le lien avec la famille biologique est donc rompu, les enfants sont livrés à eux-mêmes, il faut donc mettre en place une enquête sociale afin de retrouver au moins un membre de la famille de chaque pensionnaire.
Un lien entre l’orphelin et un membre de sa famille est en général établi, grâce à la persistance des enquêtes sociales effectuées, l’orphelinat finit par retrouver la famille de l’orphelin. Ainsi, lors des vacances, les enfants sont ramenés dans leur famille.
Au cours de notre étude, nous avons constaté que les orphelinats publiques prennaient en charge la scolarisation des pensionnaires au sein même de l’établissement. En ce qui concerne l'établissement privé, les enfants sont scolarisés dans une école publique, en dehors de l’orphelinat. Des problèmes d’intégration peuvent être rencontrés durant une scolarisation à l’extérieur tels que les moqueries et les insultes des autres élèves dû à leur différence.
À 12 ans, c’est-à-dire à la fin du cycle primaire, lorsque l’orphelinat ne prend plus en charge ces orphelins, ils sont ramenés dans leur familles respective, placés dans des familles d’accueil ou alors adoptés lorsqu’aucune trace de la famille n’a été trouvée.